- Van Rooij J.J.F., 1999.
« Self-concept in terms of astrological sun-sign
traits ». Psychological Reports, Vol. 84, p.
541-546.
Une liste de descripteurs de
personnalité a été présentée à
un groupe de 422 sujets. Il a été demandé à
chaque sujet d'attribuer une note à chaque descripteur, afin
de mesurer l'adéquation du descripteur à sa propre
personnalité, telle qu'il la perçoit lui-même.
Les descripteurs ont été sélectionnés
sur la base de la mythologie astrologique, à raison de 8
descripteurs "typiques" par signe solaire (soit 96 en
tout). Il apparaît que les personnes (134 sujets) qui ont des
connaissances en astrologie donnent des notes significativement plus
élevées aux descripteurs correspondant à leur
signe alors que celles (288 sujets) qui n'ont pas de connaissances
sur le sujet notent les descripteurs sans favoriser
significativement ceux qui correspondent à leur signe. Ce
phénomène d'auto-attribution participe donc
probablement à l'efficacité perçue du
diagnostic astrologique (FD).
- Ernst E., Resch K.L., 1999.
« Reviewer bias against the unconventional ? A randomized
double-blind study of peer review ». Complementary
Therapies in Medicine, Vol. 7 (1), p. 19-23.
Les auteurs ont infirmé
l'hypothèse selon laquelle l'hostilité des experts
chargés d'évaluer les articles concernant l'efficacité
des thérapies alternatives se traduisait par une forme de
censure de ce type de publications (FD).
- Lange R., Houran J. « The
role of fear in delusions of the paranormal ».
Journal of Nervous and Mental Diseases, Mars 1999, Vol.
187(3), , p. 159-66.
En se basant sur un modèle
dérivé de la théorie de lattribution,
lauteur a testé lhypothèse selon laquelle
la persistance des illusions paranormales sexplique par
lexistence dune rétroaction plus positive
(auto-persuasion) que négative (autocorrection) pour ce qui
concerne les croyances, peurs et expériences paranormales,
cet effet étant influencé par le sexe et la tolérance
de lambiguïté. Lauteur a constitué un
échantillon multiculturel détudiants, qui
prétendent avoir vécu des expériences de type
poltergeist et qui développent une peur du paranormal. La
croyance au paranormal a un effet positif significatif sur les
expériences rapportées et sur lanxiété.
Cependant, les expériences paranormales rapportées
influencent également positivement la peur du paranormal. Les
auteurs précisent donc lhypothèse selon laquelle
la peur inhibe les capacités de neutraliser les événements
ambigus de par le fait quils sont catalogués
paranormaux. Même si les femmes présentent en moyenne
une anxiété plus importante que les hommes, ce
processus psychologique dauto-illusion nest pas relié
au sexe de façon certaine (FD).
- Cheyne J.A., Rueffer S.D.,
Newby-Clark I.R. « Hypnagogic and hypnopompic
hallucinations during sleep paralysis: neurological and cultural
construction of the night-mare ». Consciousness
and Cognition 1999, Vol. 8 (3), p. 319-337
Les expérience hypnagogiques
(rêve avant endormissement) et hypnopompiques (rêves au
moment du réveil) qui accompagnent la paralysie du sommeil
sont cités comme sources d'expériences ressenties
comme paranormales. Les descriptions de ces expériences sont
identiques selon l'époque et les cultures. Les auteurs ont
proposent trois modèles basés sur des aspects
culturels et neurophysiologiques. Ainsi, le modèle
« intrus », qui se traduit par l'impression
d'une présence, de la peur et des hallucinations auditives et
visuelles pourrait être la conséquence d'un état
d'hypervigilance. Le modèle « incube »,
a pour effet des impressions d'oppression au niveau du thorax, des
difficultés respiratoires et de la douleur est attribué
à l'hyperpolarisation de neurones du système
respiratoire. Ces deux modèles comportent l'idée d'un
élément étranger occulte compatible avec de
nombreuses mythes actuels et anciens. Le modèle « expériences
corporelles inhabituelles » se traduit par des
impressions de flottement, des sensations de sortie du corps et de
béatitude serait lié à des conflits entre
sensations endogènes et exogènes relatives à
des positions, orientations et mouvements du corps (FD).
- Roe C.A. « Critical
thinking and belief in the paranormal: a re-evaluation ».
British Journal of Psychology, Février 1999, Vol. 90 (
Pt 1), p. 85-98.
Ce travail réévalue
lallégation selon laquelle les personnes qui croient
aux phénomènes paranormaux présenteraient des
capacités critiques défaillantes par rapport aux
sceptiques. Lauteur a proposé des rapports
dexpériences pro- ou anti-parapsychologie à 117
personnes ayant été caractérisés
préalablement comme pro-, anti- ou neutres par rapport à
la parapsychologie. Globalement, aucune différence
significative ne sest manifestée au niveau de la
qualité des évaluations des rapports réalisées
par les sujets, quelle que fussent leurs croyances. Cependant, les
personnes ayant évalué un rapport incompatible avec
leurs croyances lont moins bien noté ceux qui ont reçu
un article allant dans le sens de leurs convictions, ce qui va dans
le sens de la théorie de la dissonance cognitive (FD).
- Rao K., Gangadhar B.N.,
Janakiramiah N. « Lycanthropy in depression: Two Case
Reports ». Psychopathology, Juillet 1999, Vol.
32(4), p. 169-172.
Deux cas de lycanthropie associés
à une pathologie dordre dépressive sont décrits.
Les patients ont répondu favorablement à la
pharmacothérapie administrée. Dans les deux cas, une
expérience antérieure de morsure par un chien a
influencé lapparition des symptômes (FD).
- Barnes J., Abbot N.C., Harkness
E.F., Ernst E. « Articles on complementary medicine in
the mainstream medical literature : an investigation of MEDLINE,
1966 through 1996 ». Archives of Internal
Medicine, Août 1999, Vol. 159 (15), p. 1721-1725.
Les auteurs ont mis en évidence
lintérêt croissant pour les thérapies
alternatives dans la presse médicale internationale. Les
articles traitant des médecines alternatives représentaient
0.4 % de tous les articles publiés entre 1966 et 1996 et leur
nombre a significativement augmenté dannée en
année de 66 à 86 et est ensuite resté stable
jusqu'en 1996 (1500 articles par an). Les essais cliniques
représentaient en 96 10 % des articles publiés, ce qui
montre que la qualité de ces papiers doit saméliorer
pour présenter une rigueur et une crédibilité
suffisantes (FD).
- Charatan F. « Research
claiming link between electromagnetic fields and cancer deemed
fraudulent ». British Medical Journal, 7 Août
19, Vol 319, p. 337.
LOffice of Research
Integrity du département de la santé américain
a montré que les travaux du Dr Robert Liburdy étaient
frauduleux. Ce biologiste avait prétendument démontré
que les champs électromagnétiques altéraient le
passage du calcium à travers la membrane cellulaire, dans la
droite ligne des travaux liant soit disant les champs
électromagnétiques et certaines maladies comme les
cancers (phénomène Elektrosmog) (FD).
- Linde K., Scholz M., Ramirez G.,
Clausius N., Melchart D., Jonas W.B. « Impact of study
quality on outcome in placebo-controlled trials of homeopathy ».
Journal of Clinical Epidemiology, Juillet 1999, Vol. 52(7),
p. 631-6.
Une méta-analyse a été
menée sur 89 essais cliniques comparant un traitement
homéopathique à un placebo. Les auteurs se sont
intéressé à linfluence de la robustesse
méthodologique des études sur les résultats.
Bien que partisans de lhoméopathie, ils concèdent
que plus le protocole est robuste (randomisation, double-insu),
moins lhoméopathie présente deffet et que
plus on injecte détudes de mauvaise qualité,
plus la magnitude de leffet de lhoméopathie
augmente (FD).
- Yardley L., Furnham A.
« Attitudes of medical and nonmedical students toward
orthodox and complementary therapies: is scientific evidence taken
into account? ». Journal of Alternative and
Complementary Medicines, Juin 1999, Vol. 5(3), p. 293-5.
Les auteurs ont analysé un
questionnaire distribué à des étudiants de
disciplines médicales et non médicales. Les sujets
devaient indiquer sils consentiraient à essayer
certaines thérapies, en particulier alternatives. Tous les
étudiants considèrent comme équivalentes des
techniques alternatives (homéopathie, acupuncture) et des
techniques plus orthodoxes et ne se sentent pas concernés par
lévaluation scientifique de ces thérapies (FD).
- Salmon D.A., Haber M., Gangarosa
E.J., Phillips L., Smith N.J., Chen R.T. « Health
consequences of religious and philosophical Exemptions from
immunization laws individual and societal risk of measles ».
Journal of the American Medical Association, 7 Juillet 1999,
Vol. 282, p. 47-53.
Aux États-Unis, certaines
personnes sont dispensées de vaccination pour des raisons
religieuses, philosophiques ou médicales. Pour ce qui
concerne la rougeole, ces personnes ont 35 fois plus de chances
dêtre touchées par la maladie (FD).
- Druss B.G., Rosenheck R.A., 1999.
« Association between use of unconventional therapies and
conventional medical services ». The Journal of
the American Medical Association, 18 août 1999, Vol. 282
(7), p. 651-656.
En 1996, 59.5 %, 1.8 %, 6.5 % et 32.2 % des américains
ont consulté respectivement des thérapeutes classiques
exclusivement, des thérapeutes alternatifs exclusivement, les
deux types et aucun thérapeute. Les personnes ayant consulté
des thérapeutes classiques et alternatifs consultent leur
généraliste plus souvent et utilisent plus souvent les
services de prévention (sauf la mammographie) (FD).