L'objet de notre démarche était le suivant : vérifier si Arnaud (1) pouvait prouver son don de voyance par objets selon un protocole très simple, dont nous nous étions accordés avec lui avant de faire l'expérience. Nous avons donc proposé à Arnaud de venir le voir avec quelques objets que des personnes de notre connaissance nous avaient préalablement remis : l'histoire de ces objets était écrite par leur propriétaire et mise sous enveloppe. Nous n'avons pas lu le contenu de ces enveloppes, aussi nous ne pouvions en aucune façon influence Arnaud. Nous avons demander à Arnaud de deviner l'histoire de ces objets, puis de comparer ses propos avec le contenu des enveloppes. Le protocole une fois accepté par téléphone, nous nous sommes rendu chez Arnaud le 16 juillet à dix heures trente du matin, avec les sept objets que nous avions pu réunir. Une fois dans son cabinet, nous étalons les objets sur son bureau. Arnaud refuse que l'on enregistre ses commentaires sur magnétophone; il préfère, pour le test, avoir un "contact humain". Nous sommes donc réduits à prendre des notes. Puis il nous prévient qu'après deux objets, il risque d'être troublé et que sa voyance peut-être moins efficace. La voyance débute : pour chaque voyance, Arnaud prend l'objet dans les mains et ferme les yeux. (Nous ne reprenons pas ici les affirmations d'Arnaud pour chaque objet, ni l'histoire de ces derniers, ni l'interview d'Arnaud. Tous ces passages sont disponibles dans le numéro 1 des Cahiers zététiques cité plus haut)
CommentairesNous constatons qu'il n'y a quasiment aucun rapport entre les voyances sur les objets et les faits marquants relatés par les propriétaires des objets. Seuls quelques éléments sont exacts :
Ces éléments ne sont pas en nombre suffisants pour prouver la voyance d'Arnaud, si l'on prend en compte tous les autres éléments qui sont faux ou flous (par exemple la voyance sur la bougie où il voit : un homme de 45 ans, un homme plus jeune, une jeune fille ou une femme et une grand-mère; devant un tel échantillon, ce serait bien le diable si une de ces personnes n'avait pas eu de contact avec l'objet !). De plus, certains éléments demandent confirmation (par exemple, il faudrait revoir Yang pour lui demander si une femme de son entourage à Taiwan est malade...). Enfin, nous avons dégagé certaines observations qui devraient nous aider à établir un protocole pour une nouvelle expérience :
Nous proposons un questionnaire-type pour la prochaine voyance par objets :
F. Leray et H. Bochansky (1) Arnaud Jauffré exerce sa profession de médium au 6 rue Leblond Saint-Hilaire à Toulon (Var).
Remarque de L. Puech (28/4/97)[Il est clair que la proposition d'un questionnaire-type, avec des questions précises, permet de resserrer le protocole. Cependant, il conviendrait de l'améliorer encore en faisant en sorte que les personnes présentes durant l'expérience pour recueillir les notes, n'aient eu strictement aucun contact et aucun rôle durant la phase de préparation de l'expérience (choix des objets, mise sous enveloppes des historiques), et ne soit concernées ni de près ni de loin par ces objets. Cela pour éviter de donner involontairement des renseignements au voyant (modification d'attitude selon la pertinence des affirmations du voyant), le bon médium étant un excellent lecteur de ce genre de signes. Dans cette expérience, cette condition ne semble respectée dans aucun des cas. Malgré tout, le voyant ne voit pas grand-chose, ce qu'il admet dans l'interview (cf. Les Cahiers zététiques).] |